Belgique : démenti officiel sur la destruction de contraceptifs américains stockés sur son territoire

Conflit autour de la destruction de contraceptifs américains en Belgique
Une situation préoccupante concerne la gestion de stocks de contraceptifs, comprenant des pilules, stérilets et implants, stockés en Belgique. Ces produits font l’objet de tensions entre Bruxelles et Washington, suite à des informations faisant état d’une possible destruction ordonnée par l’administration américaine. Cependant, les autorités belges compétentes ont confirmé que cette destruction n’avait pas encore été autorisée et aucun lot n’a été soumis à une telle opération.
Contrôles et régulations en Belgique concernant la destruction de contraceptifs
Selon le porte-parole du ministre flamand de l’Environnement, Jo Brouns, ces produits relèvent d’un cadre réglementaire interdisant leur incinération, sauf dérogation spécifique. À ce jour, aucune demande ni autorisation de dérogation n’a été formulée ou accordée pour la destruction de ces contraceptifs. La vérification sur le terrain a confirmé qu’aucun stock n’a été envoyé pour incinération, contrairement à ce que rapportait le «New York Times».
Faux rapports et clarification officielle
Le média américain avait évoqué la destruction d’un stock situé à Geel, dans le nord de la Belgique, en se basant sur une déclaration d’un responsable de l’USAID. La représentation belge a cependant précisé que ces informations étaient inexactes. Les autorités ont souligné avoir effectué des inspections et confirmé qu’aucune opération de destruction n’avait été réalisée à ce stade.
Un imbroglio entre Washington et Bruxelles
Depuis deux mois, une controverse oppose les États-Unis et la Belgique concernant la gestion de ces contraceptifs, initialement destinés à des pays africains dans le cadre de programmes de développement. La question de leur destruction s’est intensifiée avec la nouvelle orientation politique de l’administration Trump, qui pourrait chercher à réduire son soutien à certains programmes liés à la planification familiale ou à l’accès à l’avortement.
Perspectives diplomatiques et enjeux financiers
Les discussions diplomatiques se poursuivent entre les deux pays, la Belgique souhaitant éviter un gaspillage de ces produits, dont la valeur estimée est d’environ 10 millions de dollars. Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a confirmé le 5 septembre que le pays plaidait fermement pour empêcher toute destruction prématurée, en soulignant que des contacts avec Washington étaient toujours en cours.
Ce dossier illustre les tensions croissantes liées à la politique étrangère des États-Unis en matière de financement et de distribution de contraceptifs, et le rôle de la Belgique en tant que gestionnaire d’un stock sensible dans un contexte international complexe.