Grève coordonnée des maçons vaudois, fribourgeois et genevois: contexte, dates et revendications
Grève coordonnée des maçons dans trois cantons
À Lausanne, vendredi soir, les maçons vaudois ont dénoncé les propositions de la Société suisse des entrepreneurs visant à modifier en profondeur leurs conditions de travail, selon un communiqué publié samedi par le syndicat Unia.
Propositions contestées et effets envisagés
Les représentants estiment que les propositions de la délégation patronale seraient inacceptables. Elles évoqueraient notamment une semaine de travail à 50 heures, l’impossibilité de prendre en compte le temps de déplacement sur un chantier, une flexibilisation de 400 heures du temps de travail et une généralisation du travail le samedi sans prime.
Impact sur le secteur et demandes des maçons vaudois
Selon Pietro Carobbio, responsable de la construction chez Unia Vaud, ces propositions pourraient aggraver la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la construction, déjà confronté à des difficultés de recrutement.
Par leur mobilisation, les maçons vaudois réclament des journées de travail moins longues, la suppression du temps de déplacement non rémunéré, une pause payée et une augmentation salariale équitable pour tous.
Fribourg : grève décidée et échéances
Avant Vaud, les maçons fribourgeois ont voté à l’unanimité une grève programmée les 3 et 4 novembre, estimant que les propositions patronales dépassent les limites. Les syndicats Syna et Unia Fribourg indiquent que la dernière date de négociation est fixée au 28 octobre et qu’un vide conventionnel CN et CCT fribourgeois pourrait entrer en vigueur au 1er janvier 2026 sans accord.
Genève : mobilisation et soutien syndical
Les maçons genevois ont également adopté la grève pour les 3 et 4 novembre, après un vote de 94 % des travailleurs ayant pris part au scrutin. Les syndicats SIT et Unia Genève soulignent la détermination des maçons face à ce qu’ils décrivent comme des attaques sans précédent sur leurs conditions de travail.
