Pour la diplomatie palestinienne, la paix passe par une solution à deux États et les peuples finissent par se libérer

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Contexte et position d’Israël

Dans un contexte où le gouvernement israélien rejette catégoriquement l’idée d’un État palestinien et évoque l’option d’une annexion de la Cisjordanie, Varsen Aghabekian Shahin, ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, rappelle que cette position n’est pas nouvelle.

Évolutions sur le terrain et perspective internationale

Sur le terrain, elle affirme qu’on est « très loin d’une reconnaissance d’un État palestinien », et que la situation s’aggrave. Elle évoque le morcellement de la Cisjordanie et l’intensification des violences comme éléments qui aggravent la réalité sur le terrain. Parallèlement, face à ces violations, « le monde entier dit : trop, c’est trop ». Selon elle, ces dynamiques ne sont pas isolées et nourrissent l’espoir d’un avenir plus stable.

Elle précise que « seule une vision globale permettra d’aboutir à une paix durable dans la région », et que cela passe par la reconnaissance d’un État palestinien souverain sur les frontières de 1967, expliquant que c’est « là tout l’enjeu de la reconnaissance ».

Rôle potentiel du Hamas et perspective de la solution à deux États

Alors que la communauté internationale rejette largement la légitimité du Hamas, Varsen Aghabekian Shahin estime qu’il pourrait jouer un rôle politique s’il respecte les principes de l’OLP. Elle prévoit une adhésion à une solution à deux États, « vivants en sécurité côte à côte », et indique que le Hamas pourrait « trouver sa place sur l’échiquier politique » à ces conditions.

État unique ou deux États : la position palestinienne

Sur la possibilité d’un État unique israélo-palestinien, elle répond qu’il s’agit d’une impasse et souligne l’éventualité d’un « État unique d’apartheid », scénario qu’elle juge non viable et qu’elle n’acceptera pas.

Leçons tirées de l’histoire et appel à l’espoir

Malgré des années de conflit et l’absence d’avancées concrètes, elle affirme que l’espoir demeure indispensable. « Les occupations peuvent durer des années, mais à la fin les peuples se libèrent d’une manière ou d’une autre », résume-t-elle. Elle ajoute que la paix est la seule voie pour sortir de la situation actuelle et que l’Histoire l’a démontré.

Éléments relatifs au reportage

Le sujet du 19H30 sur la cohabitation difficile entre Palestiniens et Israéliens en Cisjordanie est évoqué, avec des Propos recueillis par Philippe Revaz et une adaptation web réalisée par Miroslav Mares.