Soudan du Sud : un supposé triangle amoureux déclenche un bain de sang et 15 morts

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Contexte et bilan de l’incident

Un événement violent, décrit comme un supposé « triangle amoureux » impliquant deux officiers et une même femme, s’est soldé par un bain de sang au Soudan du Sud. Quinze personnes ont été tuées dans des échanges de tirs, selon l’armée sud-soudanaise, dont un civil.

Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan en 2011, demeure marqué par l’instabilité et une pauvreté persistante malgré l’exploitation pétrolière présente sur son territoire.

Développements politiques et sécuritaires récents

Le 11 septembre, le vice-président Riek Machar a été inculpé, puis suspendu quelques heures plus tard par décret présidentiel. Cette évolution alimente les craintes d’un nouveau conflit près de sept ans après la fin d’une guerre civile qui a opposé ses partisans à ceux du président Salva Kiir et qui a fait au moins 40’000 morts entre 2013 et 2018.

Le bilan officiel fait état de douze soldats supplémentaires tués et d’un civil également tué dans l’échange de tirs, tandis que cinq militaires ont été blessés. Le major général Lul Ruai Koang, porte-parole de l’armée, a présenté ces chiffres mercredi lors d’une conférence de presse à Juba.

Selon lui, l’incident « n’était pas motivé politiquement ». Il indiquait qu’« un triangle amoureux semble en être la cause » et que l’enquête était en cours. Il évoquait également la possibilité d’une autre hypothèse, à savoir une mésentente entre les deux hommes.

Contexte humanitaire et cadre international

Les Nations unies signalent qu’en janvier-septembre, plus de 1 800 civils ont été tués au Soudan du Sud. Le pays est décrit comme « au bord du précipice » sur le plan politique et sécuritaire, avec des tensions internes qui se sont fortement accentuées.

Un accord de paix signé en 2018 avait mis fin à la guerre civile en actant un partage du pouvoir entre Salva Kiir et Riek Machar.

Réactions et suites

Après l’inculpation de Machar, ses soutiens ont appelé à une mobilisation militaire en vue d’un changement de régime au Soudan du Sud.