Rhumatisme : des aides techniques simples qui améliorent l’autonomie au quotidien
Rhumatisme et autonomie: le rôle des aides techniques
En Suisse, environ une personne sur quatre souffre de rhumatismes, un terme regroupant plus de 200 maladies qui touchent les os, les articulations et les muscles. Parmi elles figurent l’arthrose, l’ostéoporose, la polyarthrite rhumatoïde et les maux de dos, autant de conditions susceptibles de limiter le mouvement et l’autonomie.
Pour se soigner, les patients peuvent recourir à des traitements médicamenteux tels que des anti-inflammatoires, de la cortisone ou des immunosuppresseurs, et bénéficier de thérapies manuelles, de séances par ondes de choc ou d’infiltrations locales.
Des objets simples qui soutiennent le quotidien
Des objets ordinaires et peu coûteux peuvent faciliter la vie des personnes atteintes: pince de ramassage, fixe-éplucheur, tire-bouchon électrique, couteaux ergonomiques, enfile-chaussettes et siège élévateur de bain font partie des aides techniques susceptibles d’améliorer le confort et l’autonomie.
Remboursements et prise en charge: ce qu’il faut comprendre
Selon la Ligue suisse contre le rhumatisme, la majorité des articles du catalogue n’est pas systématiquement couverte par l’assurance maladie ou par d’autres organismes.
LAI et, dans une certaine mesure, l’AI prennent en compte des montants plus importants, ce qui peut être compréhensible. En ce qui concerne les assurances maladie, l’ergothérapeute explique qu’en application de la convention avec les assureurs, il serait possible de facturer jusqu’à 250 francs pour ces petits moyens auxiliaires; toutefois, les caisses appliquent des règles internes et refusent parfois la prise en charge même avec une ordonnance.
La raison invoquée est le caractère du petit montant. Marianne Schubert rappelle que cela peut rester difficile à régler pour certaines personnes, notamment lors de déplacements où l’on doit ouvrir une boisson. Pour des patients atteints de rhumatismes, cela peut être complexe, voire impossible; un capuchon antiglisse coûtant environ 10 francs, avec 15 francs de frais de port (soit 25 francs au total), peut redonner une certaine autonomie, même si ce n’est pas une dépense élevée sur le moment.
Le rôle des aides techniques ne se limite pas aux personnes âgées: une patiente de 17 ans atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos a pu dormir avec moins de douleurs grâce à un grand coussin de relaxation, et ses articulations se déboîtaient moins fréquemment grâce à cet accessoire.
Des exemples concrets d’impact sur le quotidien
Ces objets simples et ergonomiques offrent une marge d’autonomie qui peut peser lourd dans les dépenses personnelles, d’où l’importance d’une information précise sur les conditions de prise en charge et sur les alternatives disponibles.
