Klaus Schwab et son épouse écartés de toute faute par une enquête interne du Forum économique mondial

Le Forum économique mondial (WEF) a annoncé, à l’issue d’une enquête interne, qu’aucun élément ne permettait de conclure à une faute grave de la part de son fondateur Klaus Schwab. Hilde Schwab, son épouse, n’est pas davantage mise en cause, après plus de cinquante ans de contribution bénévole au sein de l’organisation, selon un communiqué publié vendredi par le conseil d’administration.
Résultats de l’enquête et mesures correctives
Le WEF avait mandaté un cabinet d’avocats qualifié d’« indépendant » et de « réputé » afin d’examiner des allégations anonymes. Les conclusions soulignent que certaines pratiques qualifiées d’« irrégularités mineures » résultaient de zones floues entre l’implication personnelle de Klaus Schwab et les activités officielles du Forum. Selon le communiqué, ces situations traduisent avant tout un fort investissement dans l’organisation plutôt qu’une volonté d’agir de manière inappropriée.
Le conseil d’administration précise avoir pris des mesures de gouvernance supplémentaires pour prévenir toute ambiguïté future et renforcer ses mécanismes de contrôle interne.
Changements à la présidence du conseil du WEF
Parallèlement à cette communication, le Forum a confirmé le départ de Peter Brabeck-Letmathe, ancien dirigeant de Nestlé, de son rôle de président par intérim du conseil d’administration. Il est remplacé par une codirection composée de Larry Fink, cofondateur du fonds d’investissement BlackRock, et du Suisse André Hoffmann, vice-président du groupe pharmaceutique Roche.
Des accusations initiales relayées par la presse
Ces développements interviennent après la révélation, en avril, par le Wall Street Journal, de l’existence d’une lettre anonyme adressée au conseil du WEF. Le document, attribué par le quotidien à d’anciens et actuels employés, contenait des critiques sur la gestion de Klaus Schwab et de son épouse. Il leur était notamment reproché un mélange supposé entre intérêts privés et ressources de l’organisation.
Décision de Klaus Schwab
Selon des sources citées par le Wall Street Journal, cette lettre a incité le conseil d’administration à se réunir en urgence. Klaus Schwab aurait alors choisi de présenter sa démission immédiate de la présidence du conseil, plutôt que de prolonger la période de transition initialement envisagée.
Nature des accusations évoquées
Les accusations rapportées par la presse incluaient, entre autres, des affirmations selon lesquelles de jeunes collaborateurs auraient été sollicités pour effectuer des retraits d’argent liquide à la demande de Klaus Schwab, ainsi que l’utilisation présumée de fonds de l’organisation pour régler des prestations privées durant des séjours hôteliers. Aucune de ces affirmations n’a cependant été confirmée par l’enquête interne.
Ainsi, le Forum économique mondial a tenu à rappeler, dans ses conclusions officielles, qu’aucune faute grave n’avait été constatée et que des actions avaient été engagées pour consolider sa gouvernance.