Foire d’automne à Bâle : polémique autour d’un robot de sécurité autonome

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Déploiement et contexte du dispositif

La Foire d’automne de Bâle a vu le recours à un robot de sécurité autonome équipé d’une caméra thermique à 360°, déployé durant la nuit pour sécuriser les stands. L’objectif déclaré était de renforcer la surveillance lors de l’événement.

Selon Danielle Kaufmann, préposée à la protection des données et citée dans la Basler Zeitung, « J’ignore ce que ce robot fait et ce qu’il ne fait pas. Nous ne savons ni où ni pendant combien de temps les données sont stockées, ni qui y a accès. »

Après ces remarques, l’utilisation des robots a été suspendue et le Grand Conseil a été saisi pour obtenir des explications au nom du canton, le système ayant été installé sur la voie publique sans consultation des services compétents en matière de transparence.

« Il passe à proximité d’habitations et de passants. Chacun a des droits en matière de protection de la personnalité. C’est plus problématique qu’une caméra fixe », a ajouté la préposée.

En parallèle, les autorités ont signalé qu’il n’y avait plus aucune intention d’utiliser ces robots pour le moment.

Réactions et cadre juridique

Cadre de protection des données

Christoph Bosshardt, responsable des relations extérieures au Canton de Bâle-Ville et porte-parole de la Foire d’automne, a déclaré que les réserves exprimées seraient prises au sérieux. « Si la préposée émet des réserves, nous les prenons au sérieux », a-t-il affirmé. « Nous pensions utiliser une technologie éprouvée. Chaque année, il y a de nombreux cambriolages dans les stands. »

Position des autorités et garanties

Le président du Conseil d’État, Conradin Cramer, s’est exprimé devant le Grand Conseil pour défendre la technologie. Il a assuré que « les données sont stockées en Suisse, elles sont supprimées après 24 heures, et ne sont utilisées que pour détecter des incidents ». Il a aussi précisé que « les personnes ne sont pas reconnaissables sur les images ». Toutefois, il a indiqué qu’aucune nouvelle utilisation de ces robots n’est prévue.

À l’issue de ces échanges, l’utilisation des robots a été suspendue et les autorités poursuivent les échanges afin de clarifier les aspects liés à la transparence et à la protection des données concernant ce dispositif expérimental.