Accord douanier Suisse–États-Unis: Parmelin mis en avant, les débats autour de Karin Keller-Sutter

Bundespräsidentin Karin Keller-Sutter. © Adrian Moser / Tamedia AG

Bundespräsidentin Karin Keller-Sutter. © Adrian Moser / Tamedia AG

Contexte et annonce officielle

L’économie suisse respire: selon les informations disponibles, les États-Unis prévoiraient de ramener leurs droits de douane punitifs de 39% à 15%. Le ministre de l’Économie, Guy Parmelin (UDC), a annoncé l’accord vendredi, et son parti a salué ce qu’il décrit comme un « succès historique » pour le Vaudois.

Réactions et enjeux politiques

Dans les sections de commentaires de 20 Minutes, les félicitations envers Parmelin coexistent avec des discussions concernant Karin Keller-Sutter (PLR), présidente de la Confédération, qui était en Pologne jeudi pendant que Parmelin se rendait aux États‑Unis. Plusieurs internautes estiment que l’accord aurait pu être conclu par n’importe quel Suisse, à l’exception peut-être de KKS; d’autres évoquent une gifle adressée à la présidente. Certains affirment que les leaders économiques ont joué un rôle décisif et que Parmelin a saisi l’opportunité avant que Keller-Sutter ne puisse la gâcher. Des appels à sa démission circulent également.

Analyse des experts et portée de l’accord

L’analyste politique Mark Balsiger rappelle que le succès résulte d’un effort collectif: des dirigeants économiques, des diplomates et des responsables politiques y ont participé. Parmelin bénéficie d’un bon contact avec les interlocuteurs et adopte une approche directe. Le rôle de la secrétaire d’État Helene Budliger Artieda est souligné, et elle est présentée comme agissant avec assurance et au‑dessus de la mêlée.

Concernant Keller-Sutter, certains estiment qu’elle a dû grincer des dents et que son image de négociatrice déterminée a été égratignée; d’autres pensent qu’elle aurait simplement rencontré un Trump de mauvaise humeur. Keller-Sutter est restée fidèle à elle‑même et a abordé les discussions selon les standards diplomatiques, selon les analyses. Pour Trump, les échanges avec des interlocuteurs charismatiques peuvent primer, ce qui peut expliquer une partie du contexte; toutefois cela ne serait pas attribué à la culture politique suisse.

Réactions au sein du Conseil fédéral et des partis

Au sein des formations politiques, le sentiment dominant est celui du soulagement, avec l’idée que le succès dépend d’une action collective plutôt que d’une seule personnalité. Elisabeth Schneider-Schneiter (Centre) affirme que l’accord résulte non pas uniquement du mérite de Parmelin, mais aussi du travail de Budliger Artieda et de l’équipe gouvernementale.

Hans-Peter Portmann (PLR) rappelle que Keller-Sutter n’a pas dirigé les négociations commerciales directes, pas plus que certains dirigeants étrangers cités dans le dossier. Le conseiller national UDC Roland Rino Büchel conclut qu’il faut regarder vers l’avenir et agir ensemble, rappelant que le succès tient à l’effort collectif.

Au final, les observateurs soulignent que l’issue reflète une dynamique de collaboration au niveau fédéral et économique, et que l’épisode met en lumière l’importance d’une approche d’équipe pour les affaires internationales.