Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle : réduction du bruit et création d’emplois dans le cadre d’une croissance maîtrisée jusqu’en 2050

Paris Charles De Gaulle Airport

Paris Charles De Gaulle Airport ROISSY-EN-FRANCE, FRANCE - DECEMBER 26: An ITA Airways Airbus A321neo aircraft at Paris Charles de Gaulle Airport, surrounded by ground support equipment and vehicles, with the airports terminals and runways in the background, on December 26, 2024 in Roissy-en-France, France. ROISSY-EN-FRANCE France PUBLICATIONxNOTxINxFRA Copyright: xArturxWidakx originalFilename: widak-parischa241226_npF3d.jpg

Contexte et objectifs du plan d’adaptation du CDG

Le Groupe ADP a annoncé, jeudi, que les nuisances sonores et l’emploi constituent les principales préoccupations liées à l’avenir de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, tout en promettant une adaptation progressive des infrastructures à une croissance du trafic jugée modérée.

Entre avril et juillet, ADP a mené une concertation avec les riverains, élus, associations et acteurs économiques, et a recueilli plus de 20 000 avis sur les plans envisagés pour CDG, premier aéroport français à l’horizon 2035 et 2050. En 2021, le gouvernement avait renoncé au projet controversé de Terminal 4, qui aurait porté la capacité d’accueil à 120 millions de passagers dès 2037.

Le plan prévoit une progression du trafic estimée entre 1% et 1,5% par an, ce qui pourrait conduire à 105 millions de passagers en 2050, contre environ 70 millions l’année précédente.

Réduction des nuisances et mesures opérationnelles

Cette approche est décrite comme plus sobre et progressive, visant à diminuer l’impact sonore tout en assurant un développement maîtrisé. À horizon 2035, l’objectif est une réduction de 30% de la population «fortement gênée» en journée et une diminution de 54% d’ici 2050 par rapport à 2019. Pour le sommeil nocturne, les estimations prévoient une baisse de 32% en 2035 et de 63% en 2050.

Emploi et retombées socio-économiques

Sur le volet emploi, ADP prévoit que l’augmentation de l’activité pourrait générer 10 000 postes supplémentaires d’ici 2035, en complément de 30 000 remplacements liés à des départs à la retraite. Entre 2035 et 2050, environ 20 000 postes additionnels seraient également envisagés.

Les mesures mises en œuvre visent à privilégier l’accès à ces postes pour les jeunes des territoires proches de CDG, notamment autour de la Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise et de la Seine-et-Marne.

Mobilité et flux de voyageurs

Pour favoriser l’usage des transports en commun, ADP vise que 58% des voyageurs privilégient ces modes d’ici 2035, contre environ un tiers aujourd’hui. Le plan s’appuie sur le CDG Express, une liaison directe depuis la Gare de l’Est prévue en mars 2027, sur le TER Roissy-Picardie dès l’année prochaine et, en 2030, sur la ligne 17 du Grand Paris Express.

La gare TGV associée à l’aéroport, fréquentée aujourd’hui par environ 15 millions de passagers annuels, devrait voir sa fréquentation croître significativement d’ici 2030 et 2050. Par ailleurs, CDG entend atteindre la neutralité carbone des activités au sol à l’horizon 2035, grâce notamment à des solutions telles que des installations solaires et géothermiques.

Réactions et cadre associatif

Cette orientation ne fait pas l’unanimité: l’Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar) a regretté que, sous une nouvelle appellation et un nouveau format, la logique consistant à accroître le trafic reste au cœur du projet selon elle.