Contextes sensibles entourant la sélection du nouvel abbé de Saint-Maurice

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Une élection sous haute tension dans un contexte délicat

Suite à la démission de Jean Scarcella, ancien responsable de l’Abbaye de Saint-Maurice, suite à la publication d’un rapport critique sur la gestion des abus sexuels au sein de l’établissement, une nouvelle étape s’engage pour la communauté monastique.

Ce départ intervient dans un climat de controverse, soulignant la nécessité de réorganiser la direction de l’abbaye. La sélection du prochain abbé se déroule dans un contexte particulièrement sensible, marqué par des questionnements sur la gouvernance et la conduite institutionnelle.

Un processus de nomination encadré par l’autorité papale

Selon Hugues Pauze d’Ivoy, abbé primat de la Confédération des chanoines réguliers de Saint-Augustin, la nomination du successeur revient exclusivement au Saint-Père, en tant que responsable de la désignation du nouvel abbé. La complexité de cette étape réside dans le fait que l’abbaye de Saint-Maurice constitue une abbaye territoriale, ce qui confère au pape un rôle central dans le choix.

Hugues Pauze d’Ivoy, intervenant lors de l’émission Forum de la RTS, a précisé que « c’est le pape qui nomme le nouvel abbé, à la tête aussi bien de l’abbaye qu du territoire qui lui est associé ».

Les enjeux spécifiques liés à cette élection dans le contexte actuel

Ce scrutin revêt un caractère particulier en raison des circonstances récentes. Hugues Pauze d’Ivoy souligne l’importance de cette abbaye pour l’Église en Suisse, notamment en Suisse romande, tout en insistant sur la dimension communautaire, religieuse et sociale de cette décision.

Dans un contexte marqué par la révélation de rapports dénonçant une mauvaise gestion des abus sexuels, la communauté doit également faire face à un défi de transformation culturelle. Selon l’abbé primat, il s’agit d’un processus qui nécessite « une persévérance et un sérieux constants » pour mettre en œuvre un changement de mentalité, essentiel pour restaurer la confiance et renforcer l’intégrité institutionnelle.

Les perspectives de changement et l’importance de la vigilance

Ce contexte exige une démarche responsable de la part des acteurs concernés. La communauté religieuse, ainsi que l’Église dans son ensemble, sont appelées à engager un travail de réforme profonde pour répondre aux attentes sociales et restaurer la crédibilité de l’institution.

Le processus d’élection de l’abbé, prévu pour la mi-septembre, sera donc scruté avec attention, dans un esprit de transparence et de progrès, afin de garantir une gouvernance conforme aux valeurs du respect et de la justice.

Pour plus d’informations, il est possible de consulter les répétitions du rapport sur la gestion des abus à l’abbaye et les débats publics qui en découlent.