Économies 2027 du Conseil fédéral: réactions politiques et inquiétudes sur les services publics
Économies prévues pour 2027 et réactions variées
Le Conseil fédéral prévoit d’économiser 2,4 milliards de francs en 2027, une mesure qui déclenche une vague de réactions dans le paysage politique et associatif suisse. Le budget en discussion est perçu par plusieurs partis comme un calibrage qui touche certaines populations et régions.
Réaction du Parti socialiste
Le Parti socialiste annonce qu’il poursuivra son opposition à des coupes budgétaires qui touchent les retraités, les victimes de violences, les personnes en formation et les populations originaires du Sud global. Il estime que les maigres améliorations prévues ne constituent pas une avancée suffisante.
Les Verts et le volet environnemental
Les écologistes estiment que le Conseil fédéral ignore les protestations des secteurs concernés et affirme privilégier l’armée au détriment de la protection du climat et du financement de la formation. Selon eux, le programme serait nuisible à l’avenir et pourrait entraîner une hausse des coûts des transports publics, des droits d’études et des réductions du Programme Bâtiments de la Confédération, destiné à l’efficacité énergétique des bâtiments.
Les Verts évoquent aussi la possibilité de lancer un référendum si le Parlement adopte ce programme.
Soutien du PLR et positions contrastées
Du côté du PLR, on soutient la ligne du gouvernement, estimant que le Conseil fédéral agit avec responsabilité en protégeant la classe moyenne et les retraités contre des hausses d’impôt. Le parti rappelle que la situation en France montre l’intérêt d’une gestion saine des finances publiques.
En revanche, les libéraux-radicaux jugent inacceptable l’idée de maintenir l’impôt sur les avoirs de prévoyance vieillesse.
Le Centre et l enjeu des revenus modestes
Le Centre, via des échanges sur les réseaux sociaux, exprime des réserves sur l’impact des mesures sur les petits revenus et les cantons. Sur X, l’organisation rappelle que les recettes futures doivent être équitables et ne pas pénaliser davantage les ménages à faible et moyen revenu.
Réactions des associations et ONG environnementales
Greenpeace, Pro Natura et le WWF dénoncent ce qu’elles qualifient de signal désastreux pour le climat et la biodiversité, estimant que les économies prévues freinent les investissements essentiels dans la préservation et la lutte contre le réchauffement. L’Association transports et environnement appelle à réorienter la trajectoire budgétaire et à éviter des coupes significatives dans les transports publics.
Sport et villes en jeu
Swiss Olympic s’inquiète des 17 millions de francs potentiellement en danger pour le secteur sportif, ce qui pourrait compromettre des manifestations internationales comme le Tour de Suisse féminin et leurs retombées économiques et touristiques. La Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie s’oppose à une réduction marquée des aides à l’assainissement énergétique des bâtiments, jugeant cela inacceptable. L’Union des villes suisses dénonce une démarche unilatérale et à court terme et demande que la Confédération assume ses responsabilités et ne fasse pas porter les coûts sur les échelons inférieurs.
Conclusion et perspectives
Face à ces réactions, la possibilité d’un référendum demeure évoquée par les opposants, en particulier les Verts. Le débat se poursuit au Parlement et dans les associations, autour de l’équilibre entre économies budgétaires et protection des services publics, ainsi que l’impact sur le climat, l’innovation et les infrastructures.