Journée de perturbations en France : le mouvement social « Bloquons tout » mobilise diverses sectors mercredi
Une mobilisation nationale prévue pour mercredi avec de multiples actions
Selon une carte collaborative, des centaines d’initiatives sont planifiées en Île-de-France et dans plusieurs régions, allant des métropoles aux petites villes. La journée s’inscrit dans un contexte de tension, notamment suite à la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre en remplacement de François Bayrou.
Renforts de sécurité et contexte politique
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a annoncé lors d’un point presse que des forces de sécurité seront déployées dès mardi soir dans des zones jugées sensibles, en affichant une politique de « tolérance zéro ». Il a également précisé qu’environ 80’000 policiers et gendarmes pourraient être mobilisés pour assurer le maintien de l’ordre.
Prévisions d’action et tensions anticipées
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, évoque la possibilité d’« actions coups de poing », de blocages et de sabotages, tout en précisant ne pas penser que le mouvement mobilisera toute la société civile.
Mobilisation étudiante et blocages locaux
Près de 30 universités en France ont organisé des assemblées générales le mardi, afin de définir leurs actions pour mercredi. Les étudiants de Paris se dirigeront vers la place de la Sorbonne avant de rejoindre la place du Châtelet en milieu de journée, où un rassemblement syndical est également prévu.
Simultanément, la direction de Sciences Po a annoncé la fermeture de ses campus parisiens et régionaux pour la journée, proposant une alternative d’enseignement à distance.
Perturbations prévues dans les transports et blockade locaux
Dans l’ouest du pays, des actions sont programmées à partir de 6h du matin, avec pour objectif de bloquer les rocades de Rennes et Nantes. Des barrages filtrants pourraient également être mis en place à Brest, Vannes ou Caen. À Paris, certains militants envisagent de bloquer plusieurs accès du périphérique, tandis que des assemblées générales se tiendront dans les principales gares, notamment celles du Nord et de Lyon.
Les transports en commun parisien, tels que les Intercités, RER et Transiliens, devraient connaître des perturbations plus importantes que les TGV, métros, tramways et bus. La direction générale de l’Aviation civile prévoit aussi des retards et des disruptions dans l’ensemble des aéroports français pour mercredi.
Actions dans le secteur privé, y compris les entreprises stratégiques
De nombreuses entreprises, notamment dans la grande distribution, la pétrochimie et la santé, envisagent des arrêts de travail ou des grèves. Amazon, par exemple, pourrait faire face à un piquet de grève sur son site de Brétigny-sur-Orge, en Essonne. À Dunkerque, des employés d’ArcelorMittal ont annoncé des mouvements de grève en réponse à un plan de licenciements prévu par le groupe. De même, des salariés des raffineries TotalEnergies à Gonfreville-L’Orcher, Donges et Feyzin sont appelés à cesser le travail le 10 mai.
Mobilisations syndicales et rassemblements prévus
Plusieurs représentants de la CGT pourraient se rassembler dès 9h30 devant le ministère du Travail, à l’initiative des fédérations du commerce et de la chimie. Par ailleurs, des cortèges sont annoncés à Rennes et Nantes dès 11h, tandis que les unions parisiennes de la CGT, FSU et Solidaires ont prévu une manifestation à partir de 13h, place du Châtelet dans le centre de la capitale.