La HE-ARC de Neuchâtel expérimente la semaine de quatre jours dans un projet pilote innovant

Une tentative innovante pour répondre aux enjeux du recrutement universitaire
Face au contexte de déclin de ses effectifs, la Haute école Arc de Neuchâtel met en place une initiative audacieuse : une formation à temps plein répartie sur quatre jours par semaine. Ce projet pilote vise à mieux répondre aux attentes de la nouvelle génération d’étudiants tout en proposant un équilibre vie étudiante – vie professionnelle.
Une adaptation aux nouvelles attentes des étudiants
Selon le responsable du secteur ingénierie, Olivier Duvanel, cette organisation pourrait répondre à un besoin croissant de flexibilité. Nous observons que la société valorise de plus en plus la possibilité d’avoir une journée entièrement libre pour des loisirs, un petit emploi ou pour travailler de façon plus autonome
. Résultat : la HE-ARC constate une augmentation notable du nombre de nouveaux étudiants, avec la meilleure rentrée depuis 2021.
Des étudiants séduits par la formule
Parmi les 136 nouveaux inscrits, certains ont été attirés par cette organisation, même si cela signifie effectuer davantage de trajets. Un étudiant fribourgeois explique : J’ai choisi cette formation parce qu’elle offre quatre jours de présence par semaine et davantage d’options de spécialisation. Cela a été un critère déterminant pour moi
. Une autre élève souligne que cette organisation lui permet de mieux concilier études et emploi, ainsi que de disposer d’un temps dédié à la révision et à la gestion de son rythme.
Une démarche basée sur l’écoute des étudiants et plusieurs mesures
Selon Tristan Maillard, directeur de la HE-Arc, cette initiative émane des retours recueillis auprès des étudiants. Nous étions à l’écoute de leurs attentes, qui sont très diverses, et souhaitions leur offrir davantage de flexibilité
. Il précise que cette réforme s’inscrit dans un ensemble de mesures, dont deux sont déjà en place : la possibilité de suivre une formation à temps partiel et une offre plus professionnalisante pour les candidats issus de maturités gymnasiales. La semaine de quatre jours constitue la troisième étape de cette stratégie.
Un bilan initial prometteur mais needs à être approfondi
Le directeur se dit encouragé par la progression des inscriptions, qualifiant le premier bilan de très positif
. Toutefois, il insiste sur la nécessité d’analyser l’impact concret de cette organisation : Les journées condensées peuvent représenter un challenge, et nous comptons ajuster notre dispositif en fonction des retours des étudiants
. Tristan Maillard assure par ailleurs que la qualité de la formation sera maintenue, malgré une légère réduction du volume horaire global. Il précise que le contenu pédagogique reste d’un niveau élevé, et que la HE-ARC reste en contact avec le tissu professionnel et industriel.
Une éventuelle extension si le projet pilote s’avère concluant
Si cette formule rencontre le succès escompté, il est envisageable d’étendre la pratique à d’autres filières de l’établissement. La HE-ARC reste attentive à l’évolution des retours et aux enjeux éducatifs liés à cette expérimentation innovante.