La pénurie de médecins généralistes en Suisse s’aggrave

L’étude sur la main-d’œuvre
menée par l’Université de Bâle auprès de 1776 cabinets médicaux en Suisse a mis
en évidence cinq problèmes principaux, a indiqué jeudi l’Association des
médecins de famille et des pédiatres suisses (Mfe). Les médecins de famille en
activité sont trop âgés, leur temps de travail diminue et le contact avec les
patients se réduit. Les besoins de remplacement sont importants et une pénurie
généralisée règne déjà aujourd’hui.
>> Lire aussi : Il manquera 2300 médecins généralistes d’ici 2033 en Suisse
RELÈVE DÉCOURAGÉE
L’âge moyen des médecins généralistes est actuellement de 52 ans. Selon Mfe, 13%
d’entre eux travaillent actuellement au-delà de l’âge de la retraite. De plus,
la charge administrative accrue réduit le temps consacré aux contacts avec les
patients et rend la profession moins attrayante.
>> Lire aussi : Heures supplémentaires, manque de contact humain: les conditions
de travail dégoûtent les jeunes médecins
Mfe appelle donc à un recrutement plus systématique de la relève, par exemple
grâce à des modèles de travail plus attractifs, une réduction de la bureaucratie
et une numérisation accrue. L’intelligence artificielle pourrait par exemple
réduire la charge administrative.
RÉALITÉ DRAMATIQUE
La réalité est dramatique, poursuit Mfe, qui rappelle que les médecins
généralistes traitent 94% de tous les problèmes de santé et ne représentent que
8% des coûts de santé. Sans la médecine de famille, les coûts continueraient
d’augmenter et les hôpitaux seraient soumis à une pression encore plus forte.
L’enquête a été menée entre janvier et mai 2025 dans tous les cantons. Il s’agit
d’une étude transversale réalisée tous les cinq ans depuis 2000. Depuis 2020,
les pédiatres sont également pris en compte.
ats/edel