Procès en appel du suspect du drame sur le parking des Charmilles à Genève

Reprise du procès en appel du jeune impliqué dans la tragédie du parking des Charmilles
Ce mardi matin, à Genève, le tribunal a repris l’audience en appel concernant l’affaire qui remonte au 19 janvier 2019, lors de l’événement tragique survenu dans le parking souterrain des Charmilles. Ce dossier, sensible en raison de l’âge des personnes concernées, continue d’attirer l’attention.
Un verdict initial peu courant pour un jeune prévenu
Lors du jugement rendu l’année précédente, le jeune homme, accusé d’assassinat, avait été condamné à une peine de 16 ans et dix mois d’emprisonnement, accompagnée d’une mesure d’internement. Une décision notable étant donnée la jeunesse du prévenu. Les juges du tribunal criminel avaient motivé leur choix par la présence d’un trouble de la personnalité dyssociale chez le jeune homme, ainsi qu’un risque élevé de récidive à court et moyen terme. La mesure d’internement devait rester en vigueur jusqu’à ce que des experts attestent qu’il ne représentait plus une menace pour la société.
Appel de la défense et revendications
Les avocats de la défense ont fait appel de cette décision. Ils soutiennent que leur client, qui est encore jeune, possède un potentiel de réinsertion, notamment grâce à un suivi thérapeutique. Leur objectif est d’obtenir la levée de la mesure d’internement et de requalifier les faits reprochés, en passant du statut d’assassinat à celui de meurtre.
Nouveaux éléments mis en cause et contestés
Lors de l’ouverture des débats, la défense a demandé un report, évoquant deux affaires récentes impliquant le prévenu. En effet, celui-ci est mis en cause dans une procédure pour tentative d’extorsion et de chantage, qu’il conteste, et ces actes auraient été commis depuis la cellule où il est détenu. La semaine précédente, son nom est aussi apparu dans le cadre du procès d’un gardien de prison, condamné pour trafic de drogues et téléphones en détention. La partie adverse a déposé des documents liés à ces dossiers, ce que la défense considère comme une atteinte à la présomption d’innocence. Cependant, la cour a rejeté leur demande de report.
Questions autour de l’état mental du prévenu et de l’internement
La décision d’internement repose en grande partie sur l’état de santé mentale du jeune homme, notamment sur la présence d’un trouble de la personnalité dyssociale et le risque potentiel de récidive. Dans cette affaire, il est également reproché au prévenu d’avoir tenté de porter un coup de couteau à un autre jeune lors d’une soirée en janvier 2019, ce qui a été jugé comme une tentative de meurtre.
Ce mardi, le prévenu, aujourd’hui âgé de 24 ans, a témoigné à voix faible sur son suivi thérapeutique en prison. Il a exprimé son désir de changer, affirmant : « Je souhaite devenir une vraie personne. Je reviens de loin. » Cependant, il a également exprimé un sentiment d’angoisse face à sa situation actuelle : « La situation me terrifie », a-t-il confié, faisant référence à la mesure d’internement qui lui est appliquée.